Les reproductions, pour la diffusion des oeuvres d’art
Les techniques de reproductions ont toujours fait partie de l’arsenal à disposition desartistes peintres pour faire connaître leurs oeuvres et générer des revenus. Les peintres de la Renaissance, tel Dürer, utilisait la technique de gravure en creux dans le bois et le cuivre pour fabriquer des reproductions. Plus récemment, de fameux peintres comme Matisse ou encore Picasso et Dali, avaient recours à la gravure en creux dans la pierre, communément appelé « lithographie ».
Par ce procédé, les artistes parvenaient, avec l’aide de lithographes, experts dans l’art de manipuler les presses lithographiques, à réaliser des reproductions d’une même image, en plusieurs exemplaires, et à les commercialiser. Aussi, certaines de ces lithographies ont acquis une très forte valeur de marché.
Mais pas tout le monde connaît un lithographe, ni n’a les ressources pour s’acheter ce genre de reproduction !
Evolution : de la lithographie au giclée print
Heureusement, les avancées technologies récentes (avec le développement du numérique) offrent de nouvelles possibilités de reproductions de tableaux, aussi bien pour les artistes que pour les amateurs d’art.
Au début des années 1990 sont apparues aux Etats-Unis les premières imprimantes à jet d’encre en grand format (de la marque Iris). Pour décrire cette technologie, les Américains ont utilisé le terme français « giclée ». Ce mot décrivait parfaitement le principe utilisé pour déposer l’encre sous forme de fines gouttelettes diffusées par les imprimantes à jet d’encre. Depuis cette époque, cette technologie s’est répandue et tous les fabricants d’imprimantes proposent ce genre de technologie (Epson, Canon, HP, Roland, Seiko, etc).
L’impression numérique, dite giclée print, exige un travail délicat et un savoir-faire multimédia pour reproduire des tableaux
Le processus qui permet de fabriquer des reproductions de tableaux se déroule toujours en 3 étapes, communes à toutes les techniques de reproductions d’oeuvres d’art visuelles.
1- Capture de l’image :
prise de vue numérique au moyens d’appareils photographiques de très haute définition, ou scan d’images, avec du matériel professionnel adapté
2- Taitement de l’image :
traitement des fichiers numériques par l’oeil expert d’un infographiste professionnel qui corrige si nécessaire la chromie, la lumière et le contraste des images numérisées afin d’adapter son fichier aux performances de l’imprimante.
3-Impression de l’image :
impression en très haute résolution (1.440 dpi, soit plus de 4 fois la résolution des images dans les magazines de mode) sur des imprimantes numériques grand format. Chaque impression est réalisée une à une.
Nous allons voir comment la réalisation de reproductions de tableaux réussies exige un travail délicat et un savoir-faire multimédia, à la fois artistique et technique.
L’art de la photographie
La capture de l’image est l’étape primordiale dont la réussite est cruciale pour avoir un bon support de reproduction. A partir de cette capture de l’image, la technologie du giclée print pourra reproduire des reproductions de très grande qualité et de haute dénifition. A ce stade, l’intervention d’un professionnel est souvent nécessaire pour parvenir au meilleur résultat possible : l’image ne doit pas être floue, ne pas avoir de reflets ni distorsions, etc. Le savoir-faire du photographe, l’éclairage du tableau et le paramétrage de son matériel de prise de vue vont être déterminants, que la photo soit prise en numérique ou en argentique. Si la photo est prise en numérique, plus la définition de l’image (ou le nombre de pixels) est importante, plus les agrandissements sont possibles pour fabriquer des reproductions. Si une photo est prise en argentique, il conviendra alors de numériser l’image grâce à des scans professionnels, à plat pour les photos tirées sur papier et rotatif pour les diapositives, afin d’obtenir des images numériques de très haute définition.
Il convient donc de ne pas négliger le travail requis et il est préférable de faire appel à un photographie professionnel si l’on n’est pas soi-même un expert.
Le langage des couleurs
Chaque image ainsi numérisée sera ensuite traitée par un graphiste afin de s’assurer que le résultat final soit fidèle à l’original. Cette étape peut être considérée comme une étape intermédiaire de test qui exige une excellente connaissance du paramétrage des couleurs et des techniques de correction d’images. A ce niveau, une connaissance technique des logociels d’édition de traitement des images, comme Photoshop. L’image numérisée sera comparée, sous éclairage neutre, à d’autres représentations de l’oeuvre originale, par exemple dans des ouvrages d’art de référence. L’appréciation des couleurs par le graphiste lui permettra de faire les corrections qui s’imposent, au niveau du contraste, de la luminosité, de la saturation, de balance des blancs, etc.
Dans le meilleur des cas, la prise de vue sera réalisée avec une charte de couleurs permettant au graphiste de retrouver précisément les couleurs, grâce à cette charte de référence. Quelque soit la méthode utilisée, l’objectif est de rendre les bonnes couleurs sur la reproduction imprimée. D’où la nécessité de réaliser ce genre de test d’impression et de réitérer, si nécessaire, le travail sur les couleurs.
L’expertise, l’expérience et le talent de l’imprimeur
Il existe de nombreuses imprimantes sur le marché, mais seules quelques unes permettent l’impression de reproduction numérique de haute qualité. Le marché de ces imprimantes s’est très vite développé ces 15 dernières années. Les plus récents modèles offrent une très haute résolution d’images et un large éventail de représentation de couleurs. La qualité de la prise de vue, des retouches de couleurs, des encres utilisées et de l’imprimante ne sont cependant pas les seuls garants d’une belle reproduction. L’expertise, l’expérience et le talent de l’imprimeur sont également déterminants.
Après le choix du support d’impression adéquate (toile ou papier) pour le tableau à reproduire, l’imprimeur doit procéder au calibrage de l’imprimante. Il doit avoir une bonne connaissance et compréhension des couleurs ainsi que des techniques de correction selon les recommandations du graphiste. Un calibrage de qualité déterminera l’obtention du meilleur résultat possible de la combinaison des encres, de l’image numérisée et du support d’impression choisi. Ce calibrage précis est le résultat d’un savoir-faire et d’une expérience.
Un produit de qualité, résitant et sur mesure
A l’issue de toutes ces étapes, on peut ainsi obtenir un résultat excellent, fabriqué sur mesure, au format exact souhaité, à l’unité ou en quantitié. Avec en plus la garantie d’une impression de très haute fidélité et de résistance aux effets du temps ! Les encres utilisées sont résistantes au rayonnement ultraviolet et ne craignent pas les projections d’eau.
Le grand avantage est de pouvoir vendre des tableaux à la commande, sur mesure, sans avoir à stocker des produits préfabriqués. En plus, avec cette technique, les coûts de fabrication demeurent relativement bas, permettant à chaque amateur d’art de se procurer des reproductions de grande qualité de tableaux célèbres qui sont dans les musées du monde entier. Ils ne sont plus condamnés à ne se satisfaire que de posters de qualité médiocre, et dont l’offre reste limitée aux quelques tableaux les plus célèbres.
Pour plus d’informations, voir le blog ArtDeco-Online.com ou le site Repro-tableaux.com.