Bien que peu onéreuse et très confortable à pratiquer au quotidien, la moquette présente pourtant un risque important pour votre maison. En effet, c’est un très bon combustible avec en cause : les fibres animales (laines) ou synthétiques (tuftées et polyester) qui ont tendance à s’embraser facilement et très rapidement. Une cigarette au sol, une braise de cheminée encore un petit éclair électro-statique provoqué par un frottement avec un tissu, constitue un danger d’incendie pouvant se montrer très important.
Quels sont les mesures en vigueur ?
Suite à la constatation de multiples feux chez des particuliers Français dans les années 90, le comité d’étude et de classification des matériaux et éléments de construction par rapport au danger d’incendie (CECMI) a proposé un arrêté ministériel qui a été ratifié. Celui-ci a pour objectif de classifier la réaction au feu des « matériaux d’aménagements » en fonction de la vitesse de propagation des flammes. Ainsi sur une échelle allant de 1 à 5, les moquettes sont classés M3.
Réduire les possibilités d’incendie domestique
Pour éviter tout risque potentiel d’incendie et mieux se protéger, voici quelques consignes : commencer par débrancher les appareils électriques non utilisés, ne pas surcharger les prises et rallonges électriques, dissimuler soigneusement les allumettes et les briquets en faisant en sorte qu’ils soient hors de portée des plus jeune, ne jamais laisser un appareil de cuisson sans surveillance et éloigner tous les morceaux de cartons ou de papier devant une source de chaleur comme un radiateur.
D’autres techniques
En dessous de 5 ans, les enfants n’ont pas encore assimilés la manière de se comporter devant un incendie et leur première réaction est d’avoir peur. Ils se cachent sous un lit ou dans un placard : ce sont des lieux à contrôler impérativement lorsqu’une urgence arrive. Il est intéressant de prévoir un dispositif d’évacuation pour toute la famille en leur indiquant qui ils doivent suivre et par quelle voie. Pour les adultes, il est de définir qui est en charger des petits tandis que l’autre prévient les pompiers. Toutes ces recommandations sont très utiles et donnent la possibilité de prévenir tous les membres de la famille sur les bons comportements à avoir en cas d’urgence et pour éviter toute bêtise qui pourrait devenir grave.
Enfin, un autre moyen est d’équiper son domicile avec un matériel de sécurité comme un détecteur de fumée. La fumée devance toujours les flammes, c’est pourquoi il est judicieux d’en fixer dans les zones à risque, dans les lieux de passage (couloir, escaliers, etc.). Un extincteur peut à l’occasion être utile, placé dans un endroit que l’enfant connaît mais hors de sa portée.
Dire que certaines moquettes s’ embrasent facilement n’ est pas faux mais est une information équivoque qui peut mener à penser qu’ il suffit qu’ une cigarette ou une allumette allumées peuvent entrainer l’ inflammation immédiate de la moquette et la propagation rapide de la la zone de combustion avec flammes est faux.
Il suffit de prendre un échantillonnage de moquettes anciennes et de faire l’ essai sur chacune d’ elles: il n’ y a pas d’ inflammation immédiate de la moquette qui s’ étendrait rapidement à toute la surface de la moquette. Par contre, il peut y avoir aisément un début de combustion local qui si il est étouffé suffisamment rapidement ne laissera qu’ une trace de brûlure.
Le problème est que si l’ on ne détecte pas le début de combustion, il est vrai qu’ une fois que la zone de combustion est devenue suffisamment grande et que la température de la moquette dans la zone proche de celle de combustion est très élevée et que les composant de la moquette et de sa colle dégagent des vapeurs et gaz combustibles, alors la combustion avec flamme peut se propager rapidement.
Qui n’ a pas eu l’ expérience d’ un mégot ou une cigarette allumés sur la moquette? presque tous les plus de 50 ans ! combien en sont morts ou on été brulés? n’ ont eu à souffrir que ceux qui n’ ont pas détecté la chute de ces sources de chaleur et n’ on pas pris de mesure dans les 10 minutes suivant la chute.
Correction: dans le 1er paragraphe, lire:
« —penser qu’ une cigarette ou une allumette allumées tombant sur une moquette—— »
Merci
J.J. Bigou